Aube de sang

La campagne "Aube de sang" commencera plus tard que je ne le pensais.

Il s'agit d'un conte cruel qui se déroule dans le Paris de la Commune. Conte, tout le monde sait ce que c'est. Cruel car ce n'est pas un conte où les héros s'en sortiront sains et saufs. Le but de cette campagne est tout simplement de survivre dans un univers où les éléments vont se déchainer contre les PJ. Certains y perdront leur innocence, d'autres y laisseront beaucoup plus.

Les joueurs déjà contactés peuvent déjà choisir 2 ou 3 personnages (par ordre de préférence) parmi les prétirés de la bande des Gavroches. Pendant les prochaines vacances, je proposerai des tirages de fiches pour que chacun possède un personnage de rechange juste au cas où...
Ceux qui m'ont déjà fait part de leur choix, peuvent le rappeler ici.

Le premier groupe de joueurs a déjà été constitué avec les plus disponibles : Anthony, Arnaud, Bertrand, Christine.

Une fois cette campagne lancée, un second groupe pourra être constitué s'il y a assez d'intéressés et si je suis motivé.





Michel Saint Germain surnommé « Dig Dig »

Michel est un batteur de dig dig : il mendie en simulant des attaques d’épilepsie. Grand comédien, il perfectionne son art et son répertoire : son maquillage simule tous les maux possibles et imaginables.
Son assurance, sa gouaille et son bagout en font le leader naturel incontesté de la bande des Gavroches.

Dig Dig est né dans un beuglant (un café-concert) et sa mère est morte en couche. Le patron du café s’est pris d’affection pour lui et l’a pris sous son aile.

Dig Dig a aujourd’hui 12 ans, il est plutôt élancé et fin avec des yeux vairons noir et vert. Il aime fumer et boire « comme les grands ». Il déteste l’autoritarisme et afin de faire triompher son point de vue, il n’hésite pas à baratiner. Dig Dig a une grande confiance en lui mais il bégaie quand il est mis en défaut. Il écoutera toujours les conseils de l’Ermite.



Victor Bastroche dit « Le Charlot »

Le Charlot : le bourreau

La grosse frappe de la bande quand il s’agit d’intimider au sein ou à l’extérieur du groupe. Il peut aussi participer à divers travaux de force avec la même efficacité qu’un adulte ; c’est donc le Gavroche qui trouve le plus aisément des embauches saisonnières.

Originaire d’une famille ouvrière de la campagne orléanaise, c’est un ancien voleur envoyé dans une maison de correction tenue par des augustins. Si la vie y fut difficile en raison de la discipline, il y apprit une compétence rare chez ces gamins : lire et écrire (même s’il écrit avec difficulté). Mais il n’aime pas trop le montrer et préfère garder son image de gros bras. Il s’exerce à lire sur les journaux trouvés. Après avoir fuit sa prison, il a sauvé le Haricot Vert d’une embuscade. En guise de remerciement, il a récemment intégré le groupe.

A 13 ans, il est le plus âgé de la bande. Le Charlot est massif et il a la corpulence d’un adulte.

Le Charlot pourrait facilement régner par la force sur le groupe et pourtant, il se montre réservé et adorable. Parfois, il lui arrive de déclamer des poèmes.



Clément Bochard, « Le Doubleur de Sorgue »

Clément est doubleur de sorgue : il cambriole les riches appartements la nuit. Il travaille avec la terreur locale qui lui monnaye ses bons plans. Il est le frère de Florence.

Issu de la grande famille du cirque, Clément a travaillé en tant que contorsionniste au Cirque d’Hiver. Mais ses rapports avec le nouveau directeur, Victor Franconi sont plutôt maussades et les affaires peu florissantes. Clément passe le plus clair de son temps avec les Gavroches.

Clément a 10 ans. Son corps est d’une extraordinaire souplesse. Fatigué par ses pérégrinations nocturnes, il participe peu aux activités de la bande. Mais son apport matériel est essentiel à la vie du groupe. C’est un enfant habituellement solitaire. Sa sœur est la personne qui compte le plus pour lui.



Florence Bochard surnommée « L’Arçonneuse »

Arçonneuse, c'est-à-dire assurant le guet pour des voleurs plus âgés ou pour des terreurs locales.

Florence est la sœur de Clément. Ce sont des faux jumeaux en constante rivalité artistique ou sociale. Elle exerce le métier d’acrobate au Cirque d’Hiver quand ce dernier fonctionne. A l’inverse de son frère, elle est dans les petits papiers du directeur Franconi.

Âgée de 10 ans, sa vocation de funambule épouse parfaitement son caractère. Diplomate, affable, Florence arrive toujours à se sortir des situations inconfortables comme des conflits, à l’aide de paroles ou d’actes dignes de sa grâce d’acrobate.



Yves Bournivel dit « L’Ermite »

Ermite : voleur agissant seul

L’Ermite parle peu sauf dans les moments critiques et pourtant, il est le ciment du groupe. Ses conseils, bien que rares, sont toujours avisés. Sa petite « fortune » provient en partie d’un élevage de fourmis. Il passe des heures à soigner ses colonies et renâcle à l’idée de changer de refuge pour ne pas les perdre.

Ses origines sont troubles (c’est très commun à l’époque) et il n’en parle jamais. On y trouverait sans doute l’origine de sa misanthropie.

L’Ermite a 11 ans, il porte toujours un haut de forme bien vissé sur la tête et un énorme manteau quelque soit le temps. Malgré son mutisme, il est l’interlocuteur privilégié de la bande. On se confie à lui comme dans un confessionnal. Il ne juge pas, ne répond pas et se contente d’écouter.


Gabriel Benaux dit « Le Haricot Vert »

Haricot vert : voleur jeune et audacieux

Gabriel est un jeune pickpocket encore en apprentissage. Parisien de naissance, ses parents sont décédés lors d’une épidémie de choléra dans les quartiers insalubres du centre. Il lui reste sa grand-mère qu’il ne voit pas souvent, la pauvre n’ayant pas les moyens de le recueillir.

Sans doute le Gavroche le plus porté sur l’héroïsme et les contes de fée : il se comporte comme un héros romantique, toujours prêt à s’enflammer.

Du haut de ses 8 ans, il n’y a que Copaille qui soit aussi jeune. L’angélique Gabriel est très soucieux de son apparence. Son allure vaguement efféminée lui vaut parfois des railleries ; il s’en défend par le mépris. Il sait qu’un jour, tout le monde reconnaîtra en lui le parfait chevalier des légendes.


Auguste Bonnin dit « Le Macrotin »

Macrotin : apprenti souteneur

Le séducteur, le joli cœur, apprenti souteneur. Auguste fait ses classes auprès des maquereaux du XIe.

L’archétype du titi parisien, en réalité un bâtard de plus rejeté par sa famille naturelle. Une famille qu’il ne voit plus du tout.

A 11 ans, son côté m’as-tu-vu tient plus de l’esbroufe que de la mégalomanie. Il n’a pas forcément les moyens de réaliser tout ce qu’il dit ou projette. Cela le rend d’autant plus attachant, notamment pour les filles les plus âgées qui le maternent, à son plus grand désespoir. Dans la bande, son vocabulaire châtié, hérité de son activité, déclenche des fous rires.


Mary Gardener, dit « La Dégrafée »

Une dégrafée : une prostituée élégante

Mary vient de la petite noblesse anglaise. Elle fut enlevée par des ogresses londoniennes qui, peu scrupuleuses, l’ont revendue à des souteneurs parisiens, histoire de se débarrasser de cet encombrant colis. Voilà trois ans qu’elle arpente le bitume et les pavés de la capitale du vice à la française.

Mary est, de par son éducation, l’autre lettrée du groupe. Même si elle n’a que 12 ans, elle maîtrise déjà autant la langue de Molière que celle de Shakespeare. Elle n’a pas oublié ses origines et ses manières, et son langage soutenu est un étrange paradoxe pour une catin maîtrisant l’argot des rues. Sans doute ce reliquat d’éducation l’aide à conserver sa raison, même si les deux personnalités, la femme du monde et la catin, dérivent chacune de leur côté.



Julien Macreton dit « Copaille »

Copaille : homme aux mœurs plus que douteuses.

Cet enfant bouge tout le temps, afin de récolter des cigares pour les revendre. Cette recherche de trésors inclut une quantité invraisemblable d’objets souvent sans la moindre valeur marchande.

Copaille est le fils d’une prostituée. Il a été élevé par sa mère jusqu’à un certain âge avant qu’elle ne tourne mal. Il fut confié à d’autres péripatéticiennes dont quelques unes sont restées en contact avec lui. Par contre, il n’a aucune nouvelle de sa mère, disparue des pavés parisiens…

Copaille n’a que 6 ou 7 ans, il ne le sait pas lui-même. Il est très menu, ce qui lui vaut toute l’affection de ses pairs. Sa voix cristalline, infantile impose le silence, même au volubile Dig Dig. Copaille est une mascotte et chacun oublie sa propre vulnérabilité quand il est dans les parages.

Comme le Haricot Vert, Copaille adore se transporter dans un monde onirique, mais sans vouloir en être l’acteur.

Arf! Quel succès ! Quelle motivation ! Comment s'y retrouver dans toutes ces réponses ?

Hourra

L’Ermite et Copaille sont mes préférés.